Certes, mais vous avez tout de même évoqué ce projet devant la commission d'enquête, alors que ce n'est pas le sujet, à mon avis.
En revanche, la question de l'arrière-plan social est essentielle. Il faut lire, à cet égard, le livre d'Hugo Micheron, qui vient de paraître aux éditions Gallimard. Il montre que, si l'arrière-plan sociologique est toujours très important, notamment en ce qui concerne le décrochage des principes et des valeurs républicaines, voire les phénomènes de radicalisation, il existe également des facteurs liés aux personnes présentes localement et aux réseaux sur place.
On sait que l'imam Hilali est clairement salafiste. On sait également que l'imam Hassan El Houari est affilié au réseau des Frères musulmans ; il a été formé à l'institut européen des sciences humaines, connu pour être un établissement rattaché à ce réseau. Quelles sont vos impressions, en tant que maire, sur la salle de prière et sur ceux qui l'encadrent ? Récemment encore, après les déclarations très péremptoires de l'ancien président de l'association des musulmans de Gonesse, nous avons vu s'exercer une pression locale, afin d'éviter le licenciement de l'imam Hilali. Aussi, entre un imam principal plutôt rattaché aux Frères musulmans, un imam secondaire que son passé rattache plutôt aux salafistes, et une partie de la communauté qui n'accepte pas le principe de son licenciement, comment voyez‑vous les choses ?