Intervention de Jean-Pierre Blazy

Réunion du mercredi 15 janvier 2020 à 14h40
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Jean-Pierre Blazy :

Tout d'abord, sans être enquêteur, j'ai pris note comme vous qu'aucun fait n'avait été reproché à l'imam Hilali lors de sa garde à vue. Quant à l'imam principal, à ma connaissance, il n'a pas été placé en garde à vue – rien ne lui a été reproché dans cette affaire.

Jusqu'à la veille de l'attaque de la préfecture de police, j'avais des relations régulières avec l'association des musulmans, en tant que maire. Je rencontre ainsi régulièrement ses responsables, notamment dans le cadre de la préparation de son projet de mosquée. À la fin de l'année 2019, j'ai été invité à la pose de la première pierre. Je l'ai toujours dit, et ils le savent très bien : je suis favorable à un islam de France et défavorable aux financements extérieurs des mosquées. Il importe, bien évidemment, que les chantiers se déroulent dans les meilleures conditions, de sorte que les fidèles disposent d'un lieu de culte acceptable, incarnant l'islam de France.

Je conserve ma confiance à l'association qui dirige la mosquée, même après le changement intervenu à la suite des troubles. Jusqu'à preuve du contraire, il lui appartient de choisir ses imams, avec lesquels elle signe un contrat de travail. Ses dirigeants m'ont d'ailleurs indiqué que, si démonstration était faite de certains manquements, ils prendraient la décision qui s'impose. Pour l'instant, les deux imams, en particulier l'imam Hilali, sont en fonction.

Le président de l'association en exercice lors de l'attaque de la préfecture de police a proposé à l'imam Hilali une rupture conventionnelle, qu'il a refusée. Un moment de trouble s'en est suivi, au cours duquel l'imam a reçu le soutien d'une partie des fidèles, ce qui a conduit le président de l'association à démissionner et l'ancien président à reprendre sa place. Il est important que l'enquête progresse, afin que nous y voyions plus clair, de manière générale, mais également sur place, le cas échéant.

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