Vous avez déclaré que le directeur général de la sécurité intérieure disposait du pouvoir discrétionnaire de retirer l'habilitation d'un agent. Ce pouvoir est-il exercé dans d'autres directions ou est-il spécifique à la DGSI ? Le retrait d'habilitation vous a-t-il valu des contentieux lorsque vous étiez directeur général ?
Pour en revenir aux événements de la préfecture de police, même si le risque zéro n'existe pas et que personne n'est infaillible, aurait-il été concevable au sein de la DGSI que l'accumulation des signaux faibles qui ont été perçus, détectés, n'ait été suivie d'aucun effet ? Je pense aux éléments qui nous ont été communiqués sur Mickaël Harpon par les personnes que nous avons auditionnées et qui s'égrènent sur plusieurs années : son mariage, sa conversion, la modification de son comportement avec les femmes, l'incident inquiétant survenu au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. Un de ses collègues directs nous a même avoué avoir été inquiet non pas de la menace physique qu'il pouvait représenter, mais des données qu'il aurait pu capter. Avez-vous au sein de la DGSI un niveau de sécurité beaucoup plus élevé qu'à la DRPP ?