Intervention de Meyer Habib

Réunion du mardi 28 janvier 2020 à 18h00
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

J'ai relevé dans vos propos une phrase clé qui paraît évidente : ne pas prendre de risques. Quitte à prendre des mesures plus tranchées, l'objectif est d'éviter tout risque inutile. Or, j'ai l'impression que c'est exactement l'inverse qui s'est produit dans l'affaire qui nous intéresse.

L'auteur des faits s'était converti, et a lancé après les attentats de Charlie Hebdo « c'est bien fait ». Alors qu'il travaillait dans un service de renseignement, il est resté en poste parce qu'il se serait plus ou moins excusé, ce qui me paraît proprement délirant.

Notre souci est de prévenir la reproduction de tels faits. Vous avez affirmé que le terrorisme était l'expression ultime de la radicalisation. Je dirai même que cela vaut pour le salafisme. Ce que nous cherchons à savoir aujourd'hui c'est comment, dans un État démocratique, dans le respect de l'État de droit et de la présomption d'innocence, on peut arriver à détecter de telles menaces et à les neutraliser. En l'occurrence, la personne a été détectée, mais on n'a pas agi.

Vous nous avez en quelque sorte renvoyé la balle en nous invitant à modifier le cadre législatif, mais quels sont selon vous les moyens qui existent dans le renseignement pour agir, pour trancher, dans le respect de l'État de droit ?

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