Intervention de Colonel Maxime Do Tran

Réunion du mercredi 5 février 2020 à 14h30
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Colonel Maxime Do Tran, chef de bureau des affaires réservées au cabinet du chef d'état-major de l'armée de terre :

Le militaire ne vit jamais seul, il vit au sein d'un groupe et d'une structure de commandement. Le premier témoin, susceptible de déceler un changement de comportement, est donc le chef de groupe, qui vit 24 heures sur 24, ou presque, avec chacun. Différents critères peuvent conduire à un soupçon de radicalisation : l'isolement, la volonté de ne plus serrer la main d'une femme, se laisser pousser la barbe, ne plus vouloir manger de porc, ne plus sortir, etc. Des changements qui peuvent sembler basiques, mais qui peuvent faire l'objet d'un signalement.

L'officier de protection du personnel (OPP), présent dans chaque régiment, est le deuxième témoin potentiel. Si un OPP a des doutes quant au comportement d'un militaire, il va en informer son homologue de la DRSD qui mènera une enquête administrative et informera le cabinet du chef d'état-major de l'armée de terre.

S'agissant du recrutement, il est clair qu'une personne qui n'est pas en accord avec les principes républicains ne viendra pas naturellement nous voir pour s'engager – c'est un premier filtre. En outre, second filtre, les officiers et les sous-officiers recruteurs des CIRFA sont compétents pour déceler les personnes qui n'ont pas d'attachement à l'institution et aux valeurs républicaines.

Enfin, la DRSD réalise des contrôles élémentaires, et un entretien avec le service de santé des armées est obligatoire lors de la phase de recrutement.

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