Je vous remercie. Vous nous avez décrit le processus de signalement, qui est conforme à ce que nous a présenté par le directeur du renseignement militaire que nous avons auditionné la semaine dernière. Je voudrais cependant vous faire part de ma frustration.
Nous attendons de vous des réponses plus précises. Vous êtes auditionnés par une commission d'enquête, vous avez prêté serment, nous ne sommes pas là pour enfiler des banalités – je vous prie d'excuser mon style direct – et nous attendons des chiffres précis.
Nous savons que le phénomène de radicalisation existe chez les militaires. Alors peut-être avez-vous joué avec la définition du terme « radicalisation ». Mais nous souhaitons des réponses plus précises que « il n'y a pas de cas avéré » ou « c'est marginal ».
Combien de signalements ont été transmis ? Combien ont été clôturés ? Je n'arrive pas à croire, alors qu'elle compte 130 000 personnes, qu'aucun militaire de l'armée de terre n'a fait l'objet d'un signalement. Cent six cas ont été signalés dans les services de police.
J'ai par ailleurs eu l'occasion de discuter, la semaine dernière, avec l'ancien chef d'état-major des armées, qui a été beaucoup plus précis.