Et c'est bien la difficulté, nos collègues ne veulent pas se tromper dans leur signalement. Ce n'est pas parce qu'il y a un certain nombre de signes qu'il y a radicalisation.
Une fois le préfet informé, il appartient aux services de renseignement de mener leur enquête puis, avec les services d'inspection, de déterminer s'il y a radicalisation ou pas – et si des mesures disciplinaires doivent être prises ou pas.
Il me semble cependant que nous avons les moyens d'identifier une personne qui s'est radicalisée et que nous avons, en général, assez d'éléments – aller à la mosquée, différents comportements – pour prendre une décision, aussi compliquée soit-elle.
Nous avons les moyens d'identifier les terroristes et de déjouer des attentats – nous en avons déjoué un grand nombre. De fait, dès lors que nous avons ciblé un collègue, nous devrions aussi parvenir à prendre une décision. Mais il faut la prendre vite et ne pas attendre le pire, même s'il n'est jamais facile de parler de la religion ou d'actes qui y sont liés.