Aucun policier ne passera au-dessus de son supérieur hiérarchique direct – cela ne s'est jamais fait. Car s'il s'est trompé, le jour où il commettra une erreur, si petite soit-elle, on ne la lui pardonnera pas. C'est la raison pour laquelle nous proposons d'adopter le principe de l'anonymisation partielle.
D'abord, pour une bonne gestion du service. Comment imaginer le retour dans son service d'un policier qui aurait été signalé, par erreur, par l'un de ses collègues ? Ce serait ingérable. L'information doit donc être transmise au-delà du chef de service. D'autant que les doutes de radicalisation dans la police ne concernent pas des milliers de policiers – plutôt une centaine. Les directeurs des services actifs ne seront donc pas débordés.
Ensuite, pour éviter les délations.
Après cet événement, certains policiers ont eu peur, ont regardé certains de leurs collègues autrement et des signaux ont été grossis. Plusieurs policiers ont ciblé l'un de leurs collègues et ce signalement s'est retourné contre eux, le policier concerné ayant porté plainte pour diffamation.