Oui, du bulletin B2, mais je ne suis pas certain que ce soit suffisant. Et nous sommes réunis ici pour tenter de trouver des solutions.
Je reviendrai sur la nécessaire fluidité qui devrait exister entre les directions de la police nationale, en vous citant deux exemples.
D'abord, celui d'un élève gardien qui a été signalé, en 2018, pour avoir tenu des propos graves : il avait du respect pour les terroristes – à la suite des attentats du Bataclan – et doutait de l'affaire Merah. Malgré le signalement, et quatorze auditions administratives, ce garçon a passé tous les filtres et a terminé l'école. Il a été affecté dans un département, sans que le directeur de l'école n'ait averti le directeur du département concerné. C'est une fois que son dossier disciplinaire a été finalisé qu'il est passé en conseil de discipline, puis a été suspendu.
Second cas, celui d'un autre élève gardien qui procédait à des simulacres d'égorgement et faisait ses prières dans les bâtiments de l'école. Il a même fait l'appel à la prière au cours d'une présentation des services de la DGSI. Il a fait l'objet de vingt-quatre auditions administratives, mais a continué sa scolarité et a été affecté. Il n'a été, lui aussi, suspendu qu'au bout d'un an après le signalement des faits.
Ce manque de fluidité d'une direction de la formation à une direction active n'est pas normal. Notre maison en est responsable.