Je m'exprimerai en tant que commandant d'unité, puisque je commande une unité de brigade. Les commandants, au cours de leur formation continue, suivent des formations et des stages de sensibilisation à la détection de personnes radicalisées, liées à des religions comme à certaines idéologies politiques, telles que celles de l'ultra-droite ou l'ultra-gauche, même si l'ultra-gauche est certainement moins présente au sein de notre institution. Les commandants de compagnie et les commandants de groupement sont aussi formés à ces questions.
Comme le disait M. le colonel, la force de cette détection de la radicalisation au sein de la gendarmerie, c'est que nous vivons ensemble. Le rôle du chef est aussi de détecter le mal-être ou les interrogations d'un militaire. Le premier élément déclencheur reste les camarades, qui se rendent compte que tel militaire change du jour au lendemain, ne serre plus la main à un militaire féminin, change de comportement, etc. Dans ce cas, ils en discuteront entre collègues, et le signaleront à leur chef. Le chef transmettra les informations à sa hiérarchie, qui fera le nécessaire.