Dites-vous bien, Monsieur le président, que pour toute personne qui se radicalise, notre système militaire pose très rapidement problème. J'ai vu ce cas pour un jeune qui entrait dans l'institution. La formation des gendarmes adjoints volontaires n'est pas très longue, et ce jeune a pu passer à travers les mailles du filet. Une fois intégré dans une unité, au premier ordre reçu, il a répondu : « Seul Allah me donne des ordres. Vous n'avez pas à me donner des ordres. » Voilà qui est flagrant. Nous n'avons pas besoin des services de renseignement pour donner l'alerte. L'immaturité de la jeunesse fait que la radicalisation se manifeste immédiatement. Si le risque zéro n'existe pas, notre système militaire met les personnes radicalisées dans une situation intenable. Nous vivons entre nous ! Si demain je décide de ne plus m'adresser à un camarade, cela se verra immédiatement.