À Djibouti, les militaires effectuent des missions de courte durée (MCD) mais le « cœur de régiment » est composé de personnels permanents qui restent sur place pendant deux ou trois ans, avec leur famille si celle-ci le souhaite – c'est un droit.
Le nombre de familles, à Djibouti, est assez restreint. Elles vivent « sur base » – le club sportif, par exemple, se trouve là où stationnent les forces militaires –, dans des enceintes quasiment fermées où s'exerce une grande vigilance. Dans ces ensembles clos, tout est partagé, parties opérationnelle, familiale, régimentaire. Les familles sont soumises aux mêmes conditions d'accès et sont donc contrôlées : nous vérifions que les personnes en question ne présentent pas de risques.
À cela s'ajoute le rôle du détachement de gendarmerie, la prévôté, qui s'assure, que les gens ne font pas d'excès de vitesse, par exemple.
Entre personnels et familles, les informations sont donc complémentaires. Nous détecterions les comportements anormaux puisque les gens vivent en vase clos, qu'ils sont regroupés, logés dans le cadre de baux qui relèvent des armées, ce qui nous permet d'avoir un spectre assez large d'informations.
Par ailleurs, la DRSD dispose d'un poste sur place, à Djibouti, comme c'est le cas pour toutes les bases militaires françaises – Sénégal, Côte d'Ivoire, Djibouti, Émirats arabes unis, Gabon, les départements d'outre-mer et les opérations extérieures.
Le maillage est identique à celui de la France : gendarmerie, DRSD ; connaissance des hommes – officiers, sous-officiers, militaires du rang ; vie commune permettant de détecter tout de suite les comportements anormaux. Les contrôles sont même facilités puisque le nombre de personnes concernées est réduit et que nous nous connaissons tous.