Madame Verschaeve, j'ai un point désaccord avec vous ; selon moi, on ne forme pas de la même façon à la détection de la dérive fondamentaliste islamiste chez les détenus et à celle des signaux faibles chez des collègues. Par exemple, il sera assez difficile de déterminer si un détenu ne serre pas les mains aux femmes, alors que chez un collègue cela peut être un indice. De même, la conversion n'est pas forcément un élément significatif chez un détenu, alors que ce peut être un signal faible chez un surveillant, non pas qu'il soit interdit de se convertir à l'islam, mais c'est un indice qui peut conduire à enquêter sur la mosquée fréquentée et la présence ou non dans cette mosquée d'un imam fondamentaliste – ce qui était en l'occurrence le cas dans l'affaire de la préfecture de police. Il me semble donc qu'il est nécessaire d'envisager une formation spécifique à la détection des points de vulnérabilité chez les personnels.
Par ailleurs, je voudrais revenir sur un point qui m'a un peu surprise. Si j'ai bien compris, vous nous avez dit que les personnels chez qui avaient été détectée une adhésion au fondamentalisme islamiste avaient simplement été mutés et changés d'établissement, ce qui signifie que le danger qu'ils représentent est toujours aussi important mais qu'il a simplement été déplacé. En outre vous nous confirmez que le seul agent qui a fait l'objet d'une procédure disciplinaire et a été licencié a finalement été réintégré ?