Je souhaite compléter en évoquant la position prise par l'entreprise dès que les dispositions de la loi Savary ont été mises en œuvre – avec notamment la création du service national des enquêtes administratives de sécurité (SNEAS) en octobre 2017.
La loi Savary offre la possibilité du saisir le SNEAS pour des enquêtes administratives dans le cadre des recrutements ou des mobilités internes. Nous le saisissons systématiquement. Tous les recrutements et toutes les mobilités sur les postes sensibles prévus par la loi Savary ont donné lieu à une saisine du SNEAS.
Depuis octobre 2017, nous l'avons ainsi saisi à 5 983 reprises pour des recrutements, pour lesquels nous avons reçu 165 avis négatifs – soit 165 personnes qui, de fait, n'ont pas été recrutées.
Dans le cadre des mobilités d'agents d'un poste non-sensible à un poste sensible, nous avons saisi le SNEAS à 2 931 reprises et nous avons reçu 6 avis négatifs.
Sur ce point, nous allons un peu au-delà de la loi, ce qui génère des contentieux. Il s'agit là d'un sujet important, que le rapport d'information de M. Éric Diard et de M. Éric Poulliat avait d'ailleurs souligné. En effet, en cas d'avis négatif du SNEAS notre position est très claire et très ferme. Nous ne reclassons pas les personnes concernées, mais les licencions. Je rappelle que nous ne connaissons pas les motivations des avis du SNEAS. Nous avons donc pris la décision de licencier à chaque fois qu'un avis négatif nous est parvenu. Je ne vous cacherai pas que nous avons quelques contentieux en cours.