Intervention de Christophe Merlin

Réunion du mercredi 26 février 2020 à 15h15
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Christophe Merlin, directeur de la sûreté de la SNCF :

Nous dénombrons 140 000 membres du personnel dans l'entreprise, pour le groupe public unifié (GPU), et 270 000 personnes pour l'ensemble des filiales et SA. Les chiffres que j'ai cités correspondent au GPU.

Une dizaine de ces 3 500 alertes ont fait l'objet d'une attention des services de renseignement – soit du renseignement territorial (RT), soit de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Et un suivi des personnes concernées a été engagé, mais qui n'a pas forcément donné lieu à une saisine du préfet pour avoir une enquête du SNEAS ni conclu en interne à un comportement pouvant justifier un licenciement.

En revanche, dès qu'une transgression de la charte éthique est constatée, nous la sanctionnons systématiquement.

Notre entreprise a un devoir de vigilance compte tenu des enjeux que représente notamment la conduite des trains. Vous imaginez bien à quel point cela peut avoir une incidence sur nos voyageurs. Pour autant, nous considérons qu'il y a, là aussi, quelques « trous dans la raquette » – nos sous-traitants, les intérimaires. Et, si je vais plus loin, nous avons peut-être aussi à partager un peu plus avec les services de renseignement. Parfois, nous leur donnons de l'information, mais nous n'avons pas de retour. Nous ne savons pas si notre détection ou notre ressenti sur une évolution comportementale au sein de l'entreprise correspondait à par une dangerosité réelle.

Nous sommes en effet dans un échange informel, sur la base de bonnes relations avec les services de renseignement. Mais cela n'est ni organisé ni structuré.

Comme la RATP, nous assumons les licenciements. Nous n'avons pas de contentieux à vous signaler pour le moment, en tout cas d'instance pendante, mais cela se produira sûrement un jour.

Le principe est en tout cas la fermeté sur l'application du principe de laïcité au sein de l'entreprise.

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