La politique publique en matière de lutte contre le saturnisme a, me semble-t-il, produit des effets et eu un impact positif. Concernant la question des alertes, la surveillance des expositions chimiques est un excellent cas de figure. Le fait de garantir la pérennité de ces systèmes d'observation est intéressant car ces derniers permettent de constater, avec le recul temporel, des diminutions ou des augmentations d'imprégnation et de disposer, par conséquent, d'un élément d'évaluation des politiques publiques. En ce qui concerne les pyréthrinoïdes, on observe que les Français sont davantage imprégnés que les populations étrangères. En effet, sur la base d'une observation robuste qui concerne l'ensemble de la population française, nous observons, par rapport à d'autres pays, une sur-imprégnation de la population. Santé publique France a alerté sur cette situation et a préconisé de ramener cette imprégnation au niveau le plus faible possible, dans une perspective de réduction de l'exposition. Ce constat a été mis en avant et exprimé clairement. Nous menons notre rôle d'alerte en complète transparence. Nous ne subissons aucune censure dans les messages que nous portons puisque notre expertise est indépendante. Nous portons nos observations et nos préconisations auprès de la DGS, de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). Nous disposons de cette liberté de pouvoir effectivement alerter à partir de données et de les restituer au moyen de débats. Notre souhait a d'ailleurs été de multiplier les restitutions. En revanche, le levier de la gestion n'est pas de notre ressort. Il fait appel à d'autres considérations d'ordre socio-économique, dont nous n'avons pas la capacité d'expertise et qui ne relèvent pas du périmètre de nos missions.