Intervention de Denis Zmirou

Réunion du jeudi 8 octobre 2020 à 10h45
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Denis Zmirou, président de la CnDAPse :

Nous ne sommes pas une autorité qui peut « surplomber » tel ou tel ministère et encore moins le gouvernement en l'obligeant à quoi que ce soit. Aux termes de la loi et du décret, les ministères doivent faire réponse des suites qu'ils donnent aux alertes que nous leur transmettons dans les trois mois. Cette obligation est déjà écrite et sera à confirmer par la directive.

Je vous ai exposé ce que nous imaginons entreprendre au-delà : faire savoir, afin que l'ensemble des acteurs, y compris la représentation nationale et la presse, identifient les sujets pour lesquels nous n'obtenons pas de réponse.

Toutefois, nous sommes soumis à une injonction contradictoire. Dans le dossier des SDHI, le problème ne se posait guère car les personnes ayant réalisé le signalement se sont elles-mêmes dévoilées, leur statut le leur permettant sans risque, mais nous avons le devoir impérieux de protéger les lanceurs d'alertes et donc d'éviter de donner des informations détaillées permettant de les reconnaître. Nous ne pouvons donc pas dire que, sur le dossier de l'entreprise X portant sur l'atelier Y, nous n'avons pas de réponse. Ce serait menacer des personnes de représailles, de rétorsion. Nous ne sommes pas pour autant dans une impasse parce que nous sommes convaincus que, une fois que nous aurons fait savoir, les journalistes et les associations sauront comment aller plus loin tout en préservant la confidentialité des sources d'information.

Nous n'avons pas imaginé l'étape suivante d'amélioration législative. Nous sommes impuissants à sommer les ministères de nous répondre.

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