Nous n'avons pas de volonté hégémonique. Nous sommes conscients des moyens dont nous disposons. Notre priorité n'est évidemment pas d'exercer une domination en ce qui concerne ces questions, mais de favoriser le développement d'une culture du lien entre santé et environnement.
Je pense qu'en dehors des tâches régaliennes, concernant la lutte antivectorielle ou la qualité de l'eau et de l'air, sur lesquelles nous devons être très présents, nous agissons surtout sur des sujets où il est important de mettre en valeur le lien entre santé et environnement. Nous essayons de susciter le partenariat et avons constitué un réseau assez opérant avec des associations, des agences. Il se révèle plus inégal avec les collectivités territoriales, quelle que soit leur taille, l'efficacité de la démarche étant plutôt liée à une volonté politique de la part des élus. Certaines petites collectivités ont de très bonnes approches, s'engagent pour la qualité de l'eau, pour améliorer la protection de la ressource tandis que de grosses collectivités peuvent avoir une certaine difficulté à faire prévaloir des problématiques en ce qui concerne l'insalubrité ou la qualité de l'air par exemple.
Nous ne voulons pas nous substituer à d'autres ni dominer, mais plutôt faire en sorte que l'ensemble des acteurs du terrain améliorent, dans leurs politiques, la prise en compte du lien entre santé et environnement. Nous progressons, par exemple dans le cas de l'Étang de Berre, où le travail effectué par l'agence a beaucoup contribué à cette prise de conscience sur l'étendue du territoire.
Cette ambition est à la mesure de nos moyens humains, qui ne sont pas gigantesques et tendent à diminuer.