Intervention de Valérie Petit

Réunion du vendredi 30 octobre 2020 à 9h30
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

Je vous remercie de ces éclairages. Je souhaiterais mettre l'accent sur la question particulière de la nature en ville. Le retour ou le développement de la nature en ville est une solution pour la santé environnementale, et la santé tout court. En verdissant nos villes, on peut faire baisser la pollution atmosphérique et la température. L'agriculture urbaine est également une solution pour parvenir à une alimentation plus saine. Selon le congrès pour la nature ou l'agence pour la biodiversité, la nature peut nous offrir des solutions.

Nous ne parvenons pas aujourd'hui à faire en sorte que les maires s'approprient toutes les solutions que la nature en ville peut leur apporter, en matière de lutte contre la pollution ou en matière de santé au quotidien. Cela s'explique par le trop faible développement des agences régionales de la biodiversité (ARB), par certaines défaillances des ARS, ainsi que par l'absence totale d'articulation entre les deux. Beaucoup d'informations ne descendent pas de l'échelon régional vers l'échelon municipal. Partagez-vous l'idée que nous devons progresser selon cette double articulation : entre ARB et ARS, d'une part, et entre les agences régionales d'État et les maires, de l'autre ?

Il existe en outre un important défi en matière de savoir-faire, notamment en ce qui concerne les solutions écologiques. Les grosses villes ont un écologue, qui peut les aider, mais ce n'est pas le cas des petites communes. Un important combat doit être mené pour la formation des élus et des agents en ce qui concerne l'écologie. La mise à disposition ou la mutualisation des écologues au niveau des agglomérations pourrait également être utile. Des progrès sont possibles, à la fois pour instruire les élus en amont, mais aussi pour les aider à répondre aux appels d'offres, ou rédiger les appels à projets, d'une grande technicité. Il en va de même en ce qui concerne les paysagistes.

Notre grand défi est l'adaptation de nos sociétés au risque. Nous sommes aujourd'hui dans une société du risque, mais nous n'y avons pas encore adapté nos façons d'envisager l'avenir.

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