Intervention de Sylviane Oberlé

Réunion du vendredi 30 octobre 2020 à 9h30
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Sylviane Oberlé :

Je ne veux pas tempérer mon propos en ce qui concerne les ARS, mais en préciser le contexte. Il faut savoir que l'AMF a la chance d'être la maison des élus. Ils y sont chez eux, et ils y discutent donc librement. Cela les conduit parfois à s'épancher plus qu'ils ne l'auraient fait dans un lieu moins familial. Je tempérerais donc légèrement leur propos : sous le coup de l'exaspération, ceux-ci étaient peut-être un peu plus violents que s'ils avaient été tenus en public.

Il n'en demeure pas moins que le phénomène est réel. L'incompréhension réciproque entre les ARS et les maires est complète, et réciproque. L'une des suggestions intuitives que je ferais à la lumière de ce que je peux vivre au quotidien porterait sur le langage des ARS. Elles n'ont en effet pas le bon langage pour parler aux élus. C'est d'ailleurs réciproque, à ceci près qu'il me semble tout de même qu'il serait plus facile pour les ARS de recruter ou de désigner un contact à même de parler aux élus, et qui aurait de ce fait une plus grande proximité avec eux.

Ce genre de questions se gère largement par des relations de gré à gré. Dans l'idéal, on connaît le numéro de téléphone et la personne à qui on peut s'adresser lorsqu'un problème survient. En retour, l'ARS connaît le maire ou la personne à contacter, et le numéro de son secrétariat. Il s'agit de restaurer des liens directs, et pour cela, il faut trouver quelqu'un au niveau de l'ARS à même de jouer le rôle de porte-parole auprès des maires. Cela risque d'être compliqué, mais un certain nombre de malentendus pourraient être levés. Les relations pourraient s'améliorer, ce qui permettra une meilleure compréhension des problèmes des uns et des autres.

La région pourrait jouer un rôle en la matière, les ARS étant par définition régionales. Avec l'élargissement de leur périmètre, les régions se sont éloignées des élus locaux de terrain. Elles en sont conscientes. Par ailleurs, pour les agences régionales, qu'il s'agisse de l'ARS ou d'autres, l'interlocuteur naturel est la région. Elles n'ont pas nécessairement l'habitude d'un contact direct avec les acteurs de terrain que sont les maires.

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