Je pense que vous m'auditionnez ce matin en raison du cluster de cancers pédiatriques dit de Sainte-Pazanne, qui impacte de six à huit communes sur notre territoire. J'interviens en tant que président de l'agglomération et maire de Pornic. La municipalité n'est pas impactée par ce cluster, à la différence d'un certain nombre de communes de l'agglomération.
En raison de l'actualité de ce cluster, et de la réaction des citoyens, en particulier du collectif mis en place sur le territoire de Sainte-Pazanne, j'ai été sollicité, en tant que président d'agglomération, pour siéger aux réunions organisées par l'agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. En collaboration avec son directeur, j'ai exprimé la volonté d'établir un contrat local de santé (CLS) sur notre territoire. Nous en avons débattu lors de la dernière mandature avec des élus siégeant à l'intercommunalité, et nous avons décidé, dans le cadre du projet de territoire, de nous inscrire dans ce CLS.
Un partenariat a ainsi été étudié avec l'ARS. Nous avons notamment créé un poste permanent. Son recrutement revient à notre collectivité, mais ses charges salariales sont partagées à 50 % entre nous. Depuis lors sont survenus un certain nombre d'événements, en particulier la crise sanitaire. Le recrutement est donc toujours en cours. À l'issue de ce recrutement et de la réécriture du projet de territoire de notre agglomération, le CLS sera rédigé, puis validé par les élus. Ils ne sont installés que depuis le 23 juillet dernier. Une commission doit ainsi se réunir dans les semaines à venir, selon l'évolution de la crise sanitaire, pour mettre en place ce CLS.
Les élus considèrent que l'analyse des causes de ce cluster de cancers pédiatriques exigera du temps. Il n'est du reste pas certain que nous parvenions à les découvrir. Nous devons néanmoins mener une prévention auprès de nos citoyens. C'est la raison pour laquelle la collectivité s'est inscrite dans la démarche du CLS.
Je suis également président du syndicat départemental d'eau potable Atlantic'eau, et c'est aussi à ce titre que je siégeais au comité de suivi organisé par l'ARS. Je suis également intervenu pour rendre les plus transparentes possible les analyses d'eau potable à la sortie de notre système de production, de transport et de distribution. Je me suis attelé à cette tâche en collaboration avec le collectif, et notamment avec le professeur Mickaël Derangeon. Celui-ci a les compétences pour mener ces analyses, et déterminer si l'eau potable est la cause de ces cancers, ce qui ne semble pas nécessairement être le cas aujourd'hui.