En dehors des mésusages, tels que le fait de boire un parfum ou une eau de toilette, les principaux risques sanitaires que courent les utilisateurs de produits cosmétiques sont des risques de nature dermatologique – irritations ou allergies – puisque ces produits sont utilisés essentiellement sur la peau.
Il existe également des risques « à bas bruit » de toxicologie chronique, notamment des risques cancérogènes. C'est la raison pour laquelle les CMR sont a priori interdits dans les produits cosmétiques, avec évidemment les nuances à apporter entre le danger et le risque. Je pense que ce n'est pas en période de covid où l'utilisation massive par tous d'un CMR comme l'alcool est encouragée que nous pourrons nous affranchir de cette distinction entre risque et danger. Il est clair que les risques cancérogènes sont non négligeables, mais ils sont pris en compte par les évaluations du SCCS.
Enfin, il existe un risque de perturbation endocrinienne, également pris en compte dans l'évaluation. Depuis longtemps, le SCCS évalue ces risques et il a éliminé les produits dont nous savons qu'ils sont perturbateurs endocriniens, en particulier le BPA et les phtalates.