L'affichage de la composition est une obligation réglementaire et la demande de la part des consommateurs d'avoir le maximum d'informations est de plus en plus forte. Nous travaillons depuis plusieurs années à une transition vers une digitalisation de cette information afin que trop d'informations ne tuent pas l'information. Cette liste est souvent mal comprise, parce que les termes utilisés sont des noms internationaux, mais cela permet d'éviter un ingrédient même si vous achetez un produit dans un pays étranger.
Mettre des composants inutiles dans les produits n'a guère d'intérêt. La composition complexe des produits est par exemple liée au fait que certaines matières premières ne sentent pas bon, ce qui contraint à parfumer. D'autre part, les interactions entre les composés les plus connus sont systématiquement prises en compte. Ainsi, si des amines secondaires sont en présence de nitrates ou de nitrites, des nitrosamines peuvent être créées et il faut rajouter des ingrédients pour éviter ce phénomène, les nitrosamines étant cancérogènes. Cette interaction est très connue, très étudiée et très réglementée.
Nous étudions aussi l'éventuelle présence de métaux lourds, puisqu'ils sont présents partout et que les substances végétales peuvent en contenir. L'évaluateur de la sécurité prend toutes les connaissances sur tous les ingrédients de la formule pour faire le cumul. Il existe également des substances que nous appelons des pro-allergènes ou des pré-allergènes, c'est-à-dire des molécules qui ne sont pas allergènes, mais qui peuvent être allergisantes par métabolisation. L'évaluateur avertit alors que, en l'absence d'antioxydant, il risque d'apparaître des allergènes qui n'étaient pas présents au départ dans le produit. Tous ces phénomènes sont connus et pris en compte depuis fort longtemps.