Je pense qu'il existe de très grandes compétences à l'ARS et à Santé publique France, mais ils ont une méthodologie totalement figée, qui ne permet pas l'expérimentation. Dans un cluster comme le nôtre, nous devrions essayer de mettre en place une nouvelle façon de répondre à cette problématique. La grande difficulté est le manque d'interaction avec les chercheurs, avec les forces locales qui peuvent venir aider à trouver les causes. Il faut coordonner ces forces pour qu'elles interagissent entre elles et que l'expérimentation soit possible. Tout l'intérêt d'un observatoire de la pollution est que l'ARS, Santé publique France, des scientifiques indépendants, des associations pourront être tous présents. Cela permettrait de sortir par la grande porte en apaisant toutes les tensions et c'est important.
Côté prévention, je pense que la littérature commence à être très fournie sur certains sujets, en particulier sur le chlorpyrifos, interdit depuis en 2020, dont nous savons depuis 2004 qu'il est responsable chez les enfants d'autisme ou d'une perte de quotient intellectuel. Nous avons pourtant attendu vingt ans pour agir.
Un cluster comme le nôtre devrait justement permettre de rebondir. Nous avons une problématique centrée sur un territoire. Allons essayer de faire des liens entre l'environnement et ces pathologies pour en tirer des connaissances, pour réaliser de la prévention. C'est le sens de mon engagement dans ce collectif et également celui de beaucoup de parents. Il s'agit de savoir ce que nous pouvons mettre en place pour limiter les risques et nous ne le ferons pas avec une simple étude sur questionnaire papier. Il faut des prélèvements sur le terrain.