L'objectif de l'observatoire de la pollution est précisément de rapprocher les chercheurs de la population. Les chercheurs ont l'habitude de communiquer. La défiance des citoyens envers les agences sanitaires m'inquiète énormément. Je pense que des personnes indépendantes doivent intervenir. Les scientifiques sont indépendants et sont capables de parler avec tout le monde, de rassurer la population, de transmettre ces connaissances.
Par le collectif, nous avons reçu les données sur les bioessais à Atlantic'Eau et, lorsque j'en ai parlé aux familles, elles étaient rassurées. Un lien de confiance a été créé avec les gens, parce qu'ils n'ont pas été pris pour des enfants, pour des idiots, que les informations leur ont été données, ainsi que les questions que nous nous posions.
Par exemple, nous avons trouvé dans l'eau du phtalate, un perturbateur endocrinien. J'ai pu expliquer qu'un nouveau-né, un enfant ont telle concentration, qu'un enfant absorbe telle concentration de phtalate en jouant avec un jeu en plastique, que nous en trouvons telle quantité dans l'eau. J'ai dit que nous pensons que cela n'a pas d'effet, mais que nous ne pouvons pas l'exclure et que nous continuons les campagnes de mesures. L'information a été transparente ce qui n'a pas créé de problème. Il faut parler aux citoyens sans les infantiliser, recréer un lien de confiance, encore plus avec ce que nous vivons actuellement.