Les arguments ont varié au fil du temps. D'abord, l'Anses a considéré que le nombre de cas n'était pas statistiquement significatif. Ensuite, il nous a opposé l'argument selon lequel les cas résidaient dans des villages différents, ce qui n'a pas de sens sur un plan épidémiologique qui ne tient pas compte, bien sûr, du découpage administratif des zones. Puis, il a considéré que ces cas n'étaient pas réellement des agénésies transverses. Puis, l'Anses a affirmé ne pas avoir reçu les dossiers ; que les cas n'avaient pas tous été étudiés par des centres de référence (affirmation fausse) ; etc. La multiplicité et la variété des arguments étaient telles qu'on pouvait imaginer que ces arguments n'étaient pas ceux qui avaient présidé à une inertie de plusieurs années. Ils masquaient manifestement des raisons injustifiables.