Intervention de Jean-Yves Grandidier

Réunion du mardi 7 mai 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-Yves Grandidier, fondateur et président du groupe Valorem :

Pour développer nos projets, nous organisons des ateliers techniques de concertation avec les acteurs des territoires afin de trouver les meilleures solutions d'implantation des parcs éoliens et d'améliorer leur acceptabilité.

Nous veillons de surcroît à ce que nos parcs éoliens n'aient pas un impact négatif sur la biodiversité. En Charente-Maritime par exemple se présentent d'importants enjeux ornithologiques. L'agriculture intensive a décimé les populations d'outardes canes peutières, qui nichaient dans les blés et étaient broyées par les moissonneuses-batteuses. Nous avons prévu un budget d'accompagnement et de compensation de 1,4 million d'euros pour développer sur 100 hectares, via des contrats d'agriculture durable, des zones favorables à cette espèce menacée.

J'ai récemment signé une convention avec CDC Biodiversité (groupe Caisse des dépôts) pour mettre en place des mesures compensatoires relatives à des oiseaux endémiques de la forêt landaise. Parallèlement aux parcs photovoltaïques, la Caisse des dépôts créera des zones favorables à la fauvette pitchou et à d'autres espèces.

Enfin, nous introduisons des clauses d'insertion dans nos projets. C'est notamment le cas pour notre parc photovoltaïque implanté dans une ancienne base militaire américaine près de Troyes. Lorsque les maires des communes proches voient des chômeurs de longue durée retrouver du travail grâce à nous, ils s'ouvrent au dialogue. C'est un sésame. Ayant été administrateur d'un plan local d'insertion pour l'emploi à Bègles, j'avais eu connaissance de telles clauses dans les marchés publics. Il m'a paru intéressant de les transposer au photovoltaïque. Le montage de panneaux solaires peut en effet être proposé à des travailleurs peu qualifiés. Marie Bové a mis en place ce dispositif dès 2016-2017 dans nos parcs du Médoc. Il améliore grandement l'acceptabilité de nos réalisations. Les structures d'insertion et les communes se réjouissent de ces débouchés professionnels offerts à des personnes ayant subi des difficultés de la vie et s'étant éloignées de l'emploi. La démarche est fort appréciée localement.

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