Je reconnais, monsieur Turquois, que certaines de nos opérations de financement participatif ont plutôt mobilisé des habitants de la région parisienne. Nous avons pris l'habitude de les réserver, assez rapidement après leur ouverture, aux riverains de nos projets. Dans les appels d'offres, solaires en particulier, le financement participatif est désormais réservé au département qui accueille l'installation et aux départements limitrophes.
Prenons l'exemple du parc photovoltaïque que nous construisons aux environs de Troyes. La SEM Énergie de Troyes a investi dans le projet. En parallèle, nous avons recherché 700 000 euros d'investissement participatif. Ce ne fut pas sans difficulté, car nous n'avions plus affaire à des technophiles parisiens prompts à investir dans ces sujets. Cependant, nos clauses d'insertion et la communication que nous avons menée sur le projet ont incité les habitants et les agriculteurs à contribuer au financement participatif. Les incitations à ce type de financement qui existent actuellement pour l'éolien, et plus encore pour le solaire, élargissent le spectre des participants, au-delà des grandes métropoles.