Dans le cadre du projet de La Luzette, nous avons mis en place un investissement dont le rendement est sécurisé pour les agriculteurs. Ils sont assurés d'une rentabilité à un horizon de quinze ans. À cette échéance, une option d'achat nous oblige à acquérir leur participation à un prix qui leur garantit une certaine rentabilité.
Par ailleurs, nous travaillons avec Enercoop sur la possibilité de vendre l'électricité à des prix préférentiels aux habitants situés autour de nos parcs. Nous ne pouvions pas y procéder tant que nous étions soumis à des tarifs d'obligation d'achat. Depuis l'entrée en vigueur de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, nous vendons l'électricité au marché et percevons un complément de rémunération. Nous pouvons donc envisager que via une marque blanche, une ferme éolienne fasse bénéficier ses riverains de prix préférentiels, en recourant à un opérateur et à un fournisseur d'énergie électrique comme Enercoop.
J'en arrive au socle en béton des éoliennes. Il est possible de retirer intégralement ces fondations. Nous y avons procédé pour une machine. L'opération est certes plus coûteuse qu'un retrait partiel. Cela étant, le démantèlement d'un parc éolien coûte 50 000 à 75 000 euros par MW, soit 3 % à 5 % du coût de construction. Ce prix reste donc relativement faible, sans commune mesure avec celui du démantèlement des installations nucléaires.
Les préfets sont chargés de vérifier tous les ans que nous présentons bien des garanties de démantèlement. Si nous faisons défaut, ils ont le pouvoir de retirer nos autorisations. Ceci vaut jusqu'à la fin de vie des parcs. Même si l'opérateur initial n'est plus présent lorsqu'un parc doit être démantelé, la garantie et le système assurantiel persistent.