L'historique de la filière solaire nous permet de tirer des enseignements. Elle a, tout d'abord, été très fortement accompagnée par les politiques publiques, avant d'être lâchée. La « bulle solaire » s'est alors arrêtée net et les emplois ont été divisés par deux ; ce qui a tué les capacités d'innovation de la filière. La recherche et développement (R&D) – ainsi que les investissements – ont largement ralenti, ce qui a permis à d'autres pays de devancer la France, alors qu'elle était dans une logique de pointe.
Aujourd'hui, l'engouement pour le solaire est de retour et l'État ne pourra pas y mettre un frein, le prix des panneaux ayant baissé de manière très importante. Cependant, nous constatons également le retour d'« éco-délinquants » qui ont fait, à l'époque, du tort à la filière. Je me souviens des mises en garde contre les installateurs non compétents et les installations défectueuses.
Comment, selon vous, lutter contre ces fraudes ? L'objectif est d'accompagner une filière saine et non pas de pouvoir acheter son panneau voltaïque à la boulangerie du coin.