Mesdames, messieurs, chers collègues, c'est un plaisir de vous accueillir ici à l'occasion de la première manifestation organisée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques après sa réinstallation. Je salue, à cette occasion, la détermination et la souplesse dont fait preuve Gérard Longuet, qui laisse à l'Assemblée nationale toute latitude pour organiser le début des travaux de cet Office, en parfaite coordination avec le Sénat.
Je vais présider cette première table ronde consacrée au portail APB, étant entendu que la discussion sera ensuite élargie, lors de la deuxième table ronde, à d'autres questions relatives à l'interface entre algorithmique et politique.
Il me semble important de préciser, en préambule, que cette table ronde n'est pas une base de réflexion devant déboucher ensuite sur une décision en termes d'organisation publique, des choix ayant, en effet, déjà été effectués, et des programmes annoncés par le ministère concerné. Il s'agit, avant tout, de bien comprendre et d'analyser le phénomène APB. Pourquoi et comment les procédures ont-elles été mises en oeuvre ? Pourquoi ont-elles donné lieu, sur certains aspects, à des phénomènes d'insatisfaction, voire de rejet ? Par quoi la procédure actuelle sera-t-elle remplacée, et quels sont les critères et paramètres importants à considérer dans cette optique ?
Nous allons, pour ce faire, nous intéresser à l'historique du dispositif. Rappelons que APB a été créé en 2003, pour les concours d'entrée dans les écoles d'ingénieurs, avant que le champ n'en soit ensuite progressivement étendu, jusqu'à sa généralisation, en 2009, à presque toutes les formations de l'enseignement supérieur, sélectives et non sélectives, à capacité d'accueil limitée ou non.
Cette table ronde s'ouvrira par une intervention introductive de la directrice générale de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Madame Brigitte Plateau, que je remercie pour s'être rendue disponible en cette matinée.
Nous essaierons, au fil des interventions, d'appréhender, d'une part, les éléments ayant présidé à la mise en oeuvre du dispositif, d'autre part, les raisons de son rejet par certains utilisateurs. Nous entendrons, à cette fin, divers témoignages, directs et indirects, d'utilisateurs, de responsables et de spécialistes de l'algorithmique. Je demande à tous les orateurs de limiter leurs interventions, même lorsqu'elles sont à deux voix, à huit minutes, de sorte que nous disposions de temps, au-delà des exposés, pour le débat et les questions.
Nous accueillons, pour commencer, Madame Brigitte Plateau, qui va nous présenter une intervention visant à replacer la mise en oeuvre du portail APB dans son contexte, et à rappeler les évolutions annoncées.