Il faut savoir que lorsque nous établissons un projet de repowering, nous devons constituer un nouveau dossier. S'il s'agit d'un petit dossier, nous pouvons aller au guichet ouvert, sinon il doit partir en appel d'offres. Nous repartons dans tous les cas sur un nouveau contrat. Si, après instruction ministérielle, la modification est jugée non notable, alors elle ne nécessite pas d'autorisation. Dans le cas contraire, elle doit faire l'objet d'une nouvelle autorisation.
Tout le monde attend aujourd'hui du repowering une augmentation en matière de puissance installée : n'oublions pas cependant qu'un tiers environ des parcs installés sont soumis à des contraintes tellement fortes, en termes de hauteur, en raison de la présence de couloirs de circulation de l'armée ou de l'aviation civile, de radars, que sais-je, que le repowering ne peut s'y accompagner que d'une très faible modification de la hauteur du mât ou de la taille du rotor. La puissance installée ne sera par ailleurs pas forcément phénoménale. Il s'agira plutôt en fait d'un renouvellement de technologie, avec des éoliennes plus silencieuses, des mécanismes permettant éventuellement du réglage tension ou de l'apport de services au réseau.
Dans le cas de parcs où il est possible d'installer des éoliennes de plus grande taille et de puissance supérieure, on peut en revanche obtenir des gains de puissance par éolienne très importants. Cela s'accompagne toutefois dans certains cas d'une diminution du nombre d'éoliennes. Imaginons par exemple une ligne de douze éoliennes, avec un écartement donné : elles vont être remplacées par six éoliennes, beaucoup plus hautes et plus espacées les unes des autres, en raison des pertes par effet de sillage. Le repowering est donc nécessaire pour le confort des riverains et pour produire du kilowattheure nettement moins cher, mais ne répondra pas en soi aux objectifs de puissance de la PPE.