Dans l'immense majorité des cas, on ne peut pas réutiliser le massif existant : l'installation d'une éolienne de taille différente implique de mettre en place un nouveau socle de béton. Dans un parc de dix éoliennes par exemple, chaque massif est de taille différente. Chaque éolienne fait l'objet d'une étude géotechnique spécifique, qui conditionne la mise en place d'un massif d'une taille donnée.
Concernant le raccordement, il faut savoir que pour toutes les installations supérieures à 5 MW, la totalité des coûts, incluant le poste de livraison, le câble électrique allant jusqu'au poste RTE ou Enedis et éventuellement l'installation de transformateurs dans ce poste, est prise en compte par le producteur. Cela constitue justement le sujet des S3REnR à venir. Nous essayons de planifier avec les gestionnaires de réseaux, région par région, les postes à renforcer, ceux dans lesquels il faut installer des transformateurs, les endroits où il convient de renforcer des lignes à haute tension. Mais je vous assure que la totalité de ces coûts figure dans la quote-part S3REnR.
En revanche, les renforcements de très grandes lignes sont pris en charge par le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE). Sur la période 2019 – 2022, les chiffres de raccordements prévisionnels dont je dispose font état en la matière d'une somme de 2 milliards d'euros, dont la moitié pour l' offshore et l'autre moitié pour l' onshore. L'éolien terrestre représenterait ainsi environ 300 millions d'euros par an restant à la charge des gestionnaires de réseaux, sachant que tous ces renforcements, une fois effectués, ne sont pas à notre seul bénéfice. Cela peut par exemple permettre le raccordement ultérieur de centrales solaires ou autres. Une fois que l'infrastructure est là, elle peut être réutilisée par d'autres opérateurs.