Intervention de Jean-Marc Jancovici

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 16h15
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-Marc Jancovici, ingénieur, consultant en énergie :

. J'ai vu d'autres chiffres autour de 120 milliards d'euros, mais 100 milliards d'euros, c'est l'ordre de grandeur, et ce ne sont pas les 1 500 à 10 000 dont j'ai parlé tout à l'heure.

Le coût historique du parc nucléaire français est de 100 milliards d'euros et j'estime le coût de reconstruction à neuf avec les normes d'aujourd'hui, le coût de l'EPR aujourd'hui, même bien fait en série, entre 200 et 300 milliards d'euros.

Ce graphique porte sur l'exemple espagnol. En même temps que les Espagnols construisaient, depuis 1990, 25 gigawattheures d'éolien, ils ont construit 25 gigawattheures de centrales à gaz. Comme ils ne pouvaient pas compter sur l'éolien comme puissance pilotable, ils ont construit dans le même temps l'éolien et le back-up pilotable. Ils auraient construit à la place 25 gigawattheures de nucléaire, ils auraient sans doute aujourd'hui moins d'éolien mais aussi moins d'émissions de CO2 et moins d'importations de gaz.

L'analyse de la situation de l'Allemagne et de l'Espagne me conduisent à conclure clairement qu'augmenter les énergies non pilotables dans un réseau électrique ne permet pas de baisser significativement la capacité pilotable.

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