. Elle est irréversible au sens du flux énergétique. Entre 1974 et 2007, le produit industriel français a doublé. Il n'y a donc pas eu de désindustrialisation en France après les chocs pétroliers. L'Europe a atteint son maximum secondaire d'approvisionnement énergétique en 2006. Depuis 2006, la production industrielle européenne a tendance à décliner, en miroir de la quantité d'énergie entrant en Europe.
Une autre raison pour laquelle il serait dangereux d'abandonner le nucléaire au profit d'énergies renouvelables qui ne seraient pas au niveau attendu puisque le volume de capitaux nécessaire est beaucoup trop élevé, c'est qu'on lâcherait la proie pour l'ombre. En se privant d'un approvisionnement énergétique, donc de machines en fonctionnement, le PIB se contracterait encore plus vite. En se trompant d'objectif dans l'arbitrage entre nucléaire et EnR, on accélérerait la contraction économique. Si tel est l'objectif, je n'ai rien à redire. J'ai voulu signifier que la seule chose qui me gêne dans ces débats, c'est de vouloir le beurre et l'argent du beurre ou d'attribuer à une forme d'énergie, dont je rappelle qu'elle est une grandeur physique, des caractéristiques physiques qu'elle n'a pas. Mais si l'on me dit que l'on a compris que l'on allait contracter l'économie, je peux l'admettre.