Si je résume, dans votre argumentation pour expliquer le surcoût, il y a le fait que dans le chiffre que vous nous avez communiqué, des études étaient faites par l'opérateur et non par l'État. En d'autres termes, l'État a réintégré des coûts autrefois supportés par l'opérateur. Deuxièmement vous avez cité des études qui, parce qu'on doit les refaire, augmentent le coût. Vous en avez d'ailleurs cité une ; si vous en avez d'autres, ce serait intéressant que vous puissiez nous les transmettre par écrit.
Finalement, tout le monde nous dit que c'est rentable, que c'est l'avenir, que les coûts baissent, que c'est une magnifique opportunité. Or nous sommes dans un pays où les procédures sont longues, c'est compliqué, c'est instable et où d'ailleurs on ne réalisait pas les études préalables. Un investisseur international devrait se dire : « Dans ce cas, je ne vais pas en France. » Pourquoi voudriez-vous faire la queue en France pendant des années si de l'autre côté de la frontière se trouve un pays beaucoup plus accueillant ? Vous auriez pu nous dire que la France est un pays de Cocagne car notre taux de charge est deux fois supérieur aux Pays-Bas mais vous nous avez expliqué qu'en termes physiques, c'était à peu près la même chose que les voisins. Si nous avons des caractéristiques physiques identiques et des caractéristiques administratives qui font de nous un enfer éolien, je suppose que la raison pour laquelle les opérateurs viennent quand même, c'est parce que l'État surcompense ceci par un paiement surévalué par rapport aux voisins. Y a-t-il une autre raison au fait que les sociétés se sont accrochées et n'ont pas décidé de quitter l'éolien en France pour aller au Danemark ou en Suède ?