Je vais essayer d'éclaircir un peu le tableau qu'on a peut-être un peu noirci au préalable en traitant des freins. Wpd a installé le premier parc en Allemagne (Baltic 1), inauguré en 2011. Nous avons mis dix ans à sortir ce parc de l'eau. Ce que nous mettons en évidence sur ces premiers projets de temps long et de surcoût de développement, nous l'avons aussi vécu à l'étranger. Nous sommes maintenant en train d'en essuyer les plâtres. Il en va de même pour les appels d'offres : les premiers appels d'offres n'étaient pas vraiment adaptés. Je ne pense pas que nous revivrons les 15 procédures que nous avons vécues sur Fécamp et les deux années et demi d'instruction si nous sommes lauréats sur Dunkerque. D'autres pays européens dans lesquels nous avons travaillé ont aussi essuyé les plâtres de ce temps et de ces coûts.
Pourquoi la France ? C'est le deuxième espace maritime européen, avec un gisement de vent similaire aux autres pays d'Europe, dans lequel on voit une opportunité pour se diversifier dans l'éolien en mer tout aussi importante qu'au Royaume-Uni. Aujourd'hui, nous nous faisons doubler par nos voisins Belges qui ont un linéaire de côte qui n'a rien à voir avec la France. Vous évoquiez les chiffres de l'ADEME : lorsqu'on voit un tel gisement et une ambition de transition énergétique annoncée, planifiée, on se dit que l'éolien en mer en France a toute sa place et nous sommes certains que les autres projets iront plus vite. Nous voyons d'ores et déjà, par les procédures d'appel d'offres, que des enseignements ont été tirés pour aller plus vite.