. Je disais tout à l'heure que nous faisions 80 % de petits chantiers. Notre activité consiste principalement à reprendre un trottoir ou à refaire une bordure, ce qui représente la plus grande part de notre chiffre d'affaires.
Vous posez la question du modèle économique. L'alimentation d'équipements à proximité de la voirie représente un modèle économique qui tient. Dans une logique d'énergie, on peut considérer cela comme un sujet de niche. Ce n'est pas un sujet d'énergie mais un sujet de déploiement d'équipements, donc d'aménagement du territoire et de sécurité partout où le réseau n'est pas disponible. C'est le premier sujet sur lequel nous avons compris qu'il y avait un intérêt. L'exemple de Montpellier est moins coûteux pour la collectivité. Il se trouve que le réseau moyenne tension passe juste à côté mais le point de transformation étant situé à un kilomètre, il fallait creuser un kilomètre de tranchée pour avoir de l'énergie. Il est plus intéressant économiquement de recourir à ce système. C'est ce sujet que nous entendons développer.
Concernant les perspectives, j'ai évoqué deux autres sujets : l'autoconsommation et la production d'énergie. Le succès de cette niche est lié à son niveau de maturité commerciale. Concernant l'autoconsommation, le plus simple est de vous donner l'exemple de la réalisation que nous avons faite au Japon, avec la chaîne de supermarchés 7-Eleven. Ils ont des petits magasins de 200 mètres carrés. Sur trois mille magasins, ils ont installé du solaire en toiture dans la perspective d'autoconsommer et de réduire l'empreinte carbone. Ils suivent aussi une logique économique : il est moins cher pour eux d'avoir de l'énergie dans la journée qui vient de ces panneaux que de la prendre sur le réseau. Leur logique est de dire : est-ce que je peux saturer un magasin en énergie renouvelable économiquement rentable et réduisant mon impact carbone ? Ils ont regardé leur consommation minimum dans la journée. Ils voient qu'en saturant leurs toits, ils arrivent à produire 80 % de l'énergie du talon de référence. Il reste 20 % pour lequel ils doivent produire en complément de l'énergie renouvelable. Ils regardent autour d'eux ce qu'ils peuvent faire. Les ombrières sont un sujet compliqué sur des petits parkings, à quoi s'ajoute le risque sismique. Pour eux, Wattway sur les allées du parking représente une solution intéressante pour atteindre à 100 % leur talon de référence en énergie renouvelable. Nous sommes en discussion avancée avec eux. Nous sommes confrontés à la maturité économique et au prix de marché, donc de volume. Le prix de ces solutions est très dépendant du volume. Sur des endroits particuliers, la logique d'autoconsommation, en complément d'autres systèmes de production locale représente un marché en devenir, dès lors que nous obtiendrons des conditions économiques intéressantes.
Quant au côté production d'énergie, l'avantage de base de Wattway, c'est d'occuper des surfaces déjà artificialisées et les routes sont innombrables. Pour l'instant, nous sommes très loin d'une solution économiquement rentable.