Intervention de Jean-Marie Virely

Réunion du jeudi 20 juin 2019 à 14h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-Marie Virely, enseignant chercheur à l'ENS Cachan, membre de l'association Morvent en colère :

Le code de santé publique indique que le bruit supportable en permanence est de 30 décibels. Le bruit est une onde sonore, une onde de compression. L'amplitude diminue donc avec la distance et, puisqu'il s'agit d'une onde, elle se répercute sur tout ce qui l'entoure, notamment les murs. Il est donc très compliqué de mesurer les bruits, avec tous ces parasites environnants.

Décider que la population peut supporter le bruit d'une éolienne jusqu'à 35 décibels permet aux opérateurs de réduire la distance entre l'éolienne et les habitations, de 1 600 à 800 mètres ; c'est tout ce que cela veut dire.

Par ailleurs, des mesures de bruit ont été prises avant, et après, l'installation des éoliennes. Mais comme il n'existe pas de protocole précis pour prendre la mesure, celle-ci est très aléatoire. Une réglementation précise est nécessaire.

Enfin, le bruit possède plusieurs fréquences dont l'impact est à chaque fois différent. Le bruit est la conséquence de la vibration des pales, mais aussi des pales qui passent devant le mât, etc. Encore une fois, une réglementation est nécessaire pour gérer, à la fois les bruits d'une certaine amplitude et d'une certaine fréquence, et les bruits d'une autre amplitude. Je fais allusion ici au problème des infrasons qui est colossal, et probablement plus important que le bruit ambiant.

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