Je comprends, madame la rapporteure, mais si vous n'avez pas entendu le début de mon propos, vous ne pouvez pas comprendre ma conclusion. Et, de fait, vous pouvez être amenée à me poser des questions qui n'entrent plus dans le contexte que j'ai évoqué. C'est la raison pour laquelle, tout cela me perturbe un peu. Aurez-vous le temps de réécouter l'entièreté de mes propos ? Je les juge importants, car ils vont au-delà de mon territoire.
Je suis venu porter la parole, non pas du maire de Saint-Just-en-Chevalet, mais celle qui est de plus en plus partagée. Encore une fois, j'aurais souhaité que vous entendiez l'entièreté de mes propos, vous comprendriez que ma parole s'exporte bien au-delà des 3 000 hectares que je représente modestement.
Aujourd'hui, nous ne pouvons plus entendre des propos tels que « nous allons faire pour vous, nous disposons de tous les ingénieurs de la terre à nos côtés » ; propos autoritaires et suffisants. Cela me fait penser au film « Manon des sources », quand on vient expliquer au paysan qu'il faut mettre du grillage pour que les lapins ne passent plus ; qu'il faut galvaniser.
Nous ne vivons plus à cette époque. L'information parvient jusqu'à Saint-Just-en-Chevalet. Et tout ce qui nous est raconté, nous pouvons le vérifier. Alors, cela prend du temps, mais les éléments que j'ai réunis m'ont fait changer d'opinion. Je suis aujourd'hui sûr de mon raisonnement, pour avoir vécu la situation de près, ainsi que les déchirements des familles, de la population, dans une période où nous n'en avions vraiment pas besoin. Nous sommes en train de vivre des clivages entre les familles, certains membres ayant été contactés pour toucher 600 euros par mois, pour un mât implanté sur leur propriété.
C'est la raison pour laquelle mes propos sont très largement exportables.