Intervention de Yves Marignac

Réunion du mardi 9 juillet 2019 à 18h35
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Yves Marignac, porte-parole de l'association négaWatt :

. Avant de répondre sur ces deux points fondamentaux, je ferai un commentaire au sujet de la rénovation thermique des bâtiments. On a parlé d'un coût moyen de 26 000 euros pour des opérations performantes, multiplié ce chiffre pour obtenir 390 milliards d'euros, puis comparé avec les coûts d'installation de pompe à chaleur. Derrière une opération de rénovation performante, il y a quand même une économie réalisée sur la consommation d'énergie du bâtiment. Il faut regarder le coût sur la durée d'investissement et d'opération. Bien sûr que la rénovation performante des bâtiments est rentable, bien sûr qu'il faut trouver les moyens de faire en sorte qu'elle soit neutre en trésorerie pour les ménages qui la réalisent. Nous savons aujourd'hui proposer des solutions pour cela. Je ne reviendrai pas non plus sur la norme RT 2012 qui ne respecterait pas les règles européennes, ni sur le coefficient de 2,58. Je vous renvoie à des publications récentes de négaWatt sur le sujet et que je me ferai un plaisir de vous transmettre.

J'en viens à vos deux questions.

La première différence, c'est qu'indépendamment du choix de l'énergie à laquelle on recourt, comme je l'indiquais tout à l'heure, la démarche doit d'abord viser à raisonner sur les usages, sur la sobriété raisonnée, sur la performance des équipements, donc sur l'efficacité. J'ai entendu dire qu'il n'y avait pas d'intérêt à réduire la consommation électrique. Nous soutenons au contraire que, quelles que soient les options, elles ont des impacts et des coûts, et que maîtriser notre consommation d'électricité comme celle des autres consommations présente évidemment un intérêt majeur. D'autant plus que nous sommes à un moment où l'on doit réinvestir dans notre système et où la maîtrise de la consommation est la clé pour maîtriser industriellement et économiquement, du point de vue des ménages comme des entreprises, ces besoins de réinvestissement. Nous partageons la vision d'une tendance à l'électrification des usages mais pour autant, nous considérons qu'il existe des réserves de sobriété et d'efficacité pour l'électricité comme pour le reste. Pour nous, ce n'est pas un drame que la consommation d'électricité n'augmente pas, au contraire. C'est ce qui permet de raisonner sur un système aux coûts maîtrisés.

S'agissant du développement des renouvelables et/ou maintien du nucléaire…

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