. Nous sommes bien d'accord. Pour autant, pourquoi constate-t-on plus de 90 % d'avis favorables à l'installation d'éoliennes sur les territoires ? Il est bien dommage que la présidente des commissaires enquêteurs soit absente ; elle aurait pu nous le dire ! Ce pourcentage d'avis favorables suppose une connivence. Si elle n'est pas financière, elle est psychologique. Les formations sont organisées institutionnellement par le tribunal administratif et par les DREAL qui rencontrent les commissaires enquêteurs et les promoteurs éoliens avant tout projet de centrale éolienne. Vous imaginez bien que des amitiés ou des alliances se créent avant même une enquête publique. Nous sommes dans un bain institutionnel où le commissaire enquêteur est corseté entre une administration dont l'objectif est l'installation d'éoliennes et des promoteurs éoliens qui exercent une forte pression.
Autant Jacques Turpin n'a pas été radié après avoir insulté des opposants à l'éolien, autant un commissaire enquêteur dans un domaine ne relevant pas de l'éolien a été radié parce qu'il avait émis un avis défavorable à un projet industriel. Cela signifie bien que les commissaires enquêteurs sont aujourd'hui du côté d'une administration qui les met en relation avec les promoteurs éoliens dans le cadre de formations afin qu'ils donnent un avis favorable. C'est à ce point de jonction que pointe la dangerosité tant il est vrai que la convention d'Arrhus, dans son article 7 de la Charte environnementale, ne demande pas un avis aux commissaires enquêteurs, elle dispose que les citoyens, titulaires de la souveraineté populaire et de la souveraineté républicaine, doivent participer à une décision ayant un impact environnemental. Dans le paysage que je vous présente, le commissaire enquêteur, en livrant en permanence des avis favorables, dénie les décisions et les participations des oppositions qui s'expriment partout en France contre les projets de parcs éoliens.