. Des lobbys, il y en a dans tous les sens.
Vous parlez de phénomène citoyen – au risque de choquer Mme Dobigny, je dirai que je n'aime pas cet adjectif que l'on met à toutes les sauces –, mais quand on dit aux gens qu'ils vont s'approprier leur énergie, devenir acteurs ou percevoir des dividendes, cela reste un moyen de réintégrer la logique économique. Il ne s'agit pas de devenir citoyen pour bâtir un projet énergétique, mais pour alléger la facture ou en tirer un bénéfice personnel. On réintroduit une logique d'appropriation de gains individuels dans une transition présentée comme un gain collectif. De même, on dit aux gens qu'on va placer des déchets nucléaires sous leurs pieds pour l'intérêt général, mais si on leur dit qu'ils en tireront un complément de revenus, ils y retrouveront quand même leur compte. Ce n'est pas exactement la même logique. Est-on obligé de passer par de telles logiques ?