. Notre territoire est spécifique, et tous n'ont pas la même problématique ou les mêmes solutions. Dans notre région, il y a énormément de feuillus, des bois nobles comme le chêne, le charme et le hêtre, utilisés pour une première industrie, notamment la tonnellerie. Ces entreprises utilisent des bois qui mettent plus de cent ans à pousser. La gestion forestière vise à obtenir des arbres qui poussent droit. On les gaine, c'est-à-dire qu'on plante plein de petits arbres et tous les dix, quinze ou vingt ans, on coupe ceux qui ne serviront pas. C'est ce bois d'éclaircis que nous reprenons. Mais plus on va le chercher loin et moins c'est rentable pour nous. Nous avons donc intérêt à dimensionner notre outil à notre approvisionnement local. D'un côté, nous récupérons les bois d'éclaircis, et, de l'autre côté, nous récupérons les bois que les tonneliers n'utilisent pas. Nous utilisons du bois-énergie plutôt que du bois blanc. Tous les carbonisateurs – il y en avait un à trois par département – ayant disparu, toute la fourniture provenait d'importations controversées. Le bilan carbone entre la production d'électricité et l'importation de « charbon déforesté » n'était pas gagnant en termes d'émissions de CO2.