. De fait, cette filière est loin d'être franco-française. Les précurseurs de l'hydrolien sont les Britanniques. Dès le début des années 2000, sous l'impulsion de Tony Blair, elle a obtenu un fort soutien du gouvernement en vue de préparer la fin des champs « Oil and Gas » de la mer du Nord et de réutiliser tous les connaissances et compétences développées dans le monde de l'offshore.
Il existe aujourd'hui un quatuor mondial de leaders. La société Simec Atlantis Energy, originellement australo-singapourienne puis relocalisée au Royaume-Uni, mène le projet le plus emblématique de la filière, au large du nord de l'Écosse, dans les Orcades. Le deuxième grand acteur est la société autrichienne Hendriks. L'Autriche n'a pas de courants marins. Cette technologie avait été développée dans les îles Lofoten par une start-up norvégienne. Hendriks, grand acteur des barrages hydroélectrique, sorte d'Alstom autrichien des barrages alpins, voyant des synergies d'activité entre le secteur émergent de l'hydrolien et leurs activités historiques, a acquis cette société norvégienne. Le troisième acteur, l'écossais Orbital Marine Power, est le seul membre du quatuor de tête à mettre en œuvre une technologie flottante. À partir de rotors déployés sous un grand bateau, il a mis en œuvre une machine de 2 mégawatts qui a opéré avec succès pendant dix-huit mois au nord de l'Écosse. Le quatrième acteur est Sabella, que j'ai l'honneur de représenter aujourd'hui. Suit un panel d'une dizaine d'acteurs émergents, dont trois situés aux Canada et aux États-Unis et deux en Chine. Les autres se trouvent en Europe, en France, avec les sociétés Guinard Énergies et Hydroquest, au Royaume-Uni, avec la société Nova Innovation, ou en Espagne, avec la société Magallanes.