Intervention de Nicolas Wolff

Réunion du mardi 23 juillet 2019 à 17h10
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Nicolas Wolff, vice-président et directeur général Europe de Boralex :

Après la fin de l'obligation d'achat, plusieurs possibilités s'ouvrent à nous.

Première option : on peut estimer que le parc est encore en bon état. Puisqu'on l'a maintenu, on connaît bien ses caractéristiques. On peut alors décider de vendre notre énergie sur les marchés spot. Deuxième option : à l'issue des quinze ou vingt ans d'obligation d'achat, signer un contrat de gré à gré avec un opérateur industriel qui va nous racheter l'énergie de ce parc. Troisième option : le remplacement des machines. Ce remplacement des machines est une option intéressante, si on ne repart pas dans un cycle complet d'approbation, ce qui nous obligerait à prendre en compte à nouveau un développement de sept ans, assez coûteux.

On évalue donc les options par rapport à cette contrainte. Je peux citer en exemple le parc de Cham Longe, un parc assez ancien qui arrivait en fin d'obligation d'achat. Nous allons passer d'une puissance de 22 MW à une puissance de 40 MW en changeant les machines, en augmentant un tout petit peu leur taille, mais aussi leur puissance nominale. Sur un site où l'éolien est accepté et compris, où il apporte de la valeur et des bénéfices à la collectivité, il est possible de remplacer de vieilles machines par des machines récentes afin d'augmenter la puissance unitaire.

Qui plus est, le coût d'électricité descend, puisqu'on est passé, pour ce parc de Cham Longe, d'un tarif éolien qui était initialement aux alentours de 80 euros à un tarif moyen de 65 euros dans l'appel d'offres d'avril 2018. Vous voyez que cela a un effet extrêmement vertueux, puisqu'on a baissé le coût de l'énergie de 20 % dans cette opération. Ainsi, le parc va produire beaucoup plus d'énergie, à un coût moindre pour la collectivité. Qui plus est, c'est un parc bien accepté, puisque la population a déjà vécu pendant quinze ans près de lui.

Cette possibilité de renouvellement n'est toutefois mise en œuvre que si on peut mettre en place ces nouvelles technologies. Or, bien souvent, je remarque que, dans le cas d'un changement de machine, nous sommes bloqués par le fait qu'on nous oblige à repartir sur un projet neuf, qui implique sept années de développement, soit une durée assez longue.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.