La Cour des comptes a parlé d'un recentrage des aides sur le solaire thermique. Le solaire thermique c'est l'avenir des EnR. Toutes les autres solutions – pompes à chaleur, chaudières à granulés, électricité – consomment des ressources et vont voir leur prix augmenter. À force de rajouter des pompes à chaleur l'hiver, on a un réseau saturé qui nous oblige à importer de l'électricité allemande. C'est donc de l'électricité très carbonée. Ce sont aussi des centrales qui ne fonctionnent que deux ou trois mois par an. Cela multiplie le coût du kWh et crée des coûts de chauffage très importants en période rouge, celle où il fait très froid. Le prix du granulé a augmenté de 25 % et celui de l'électricité de 38 % cette année. Le solaire thermique est la seule énergie qui ne consomme pas de ressources. L'inconvénient est que c'est la solution qui représente l'investissement le plus élevé. Pour arriver à zéro émission de particules, il faut donc investir un peu plus que dans les autres énergies. Le solaire thermique est la solution la plus vertueuse, la plus rentable mais, et c'est là son talon d'Achille, elle nécessite un investissement de départ un petit peu plus élevé que les autres. C'est pour cela que j'invite la puissance publique à ne pas limiter les aides et à ne pas exclure les cadres comme cela a été fait dans le passé car on a vu le marché s'effondrer.