La crise sanitaire devrait nous obliger à appréhender le budget de l'État différemment. Une fois encore, nous ne faisons que constater que l'État a moins dépensé, mais cette baisse des dépenses l'affaiblit, avec notamment 3 816 ETP supprimés dans l'éducation nationale. Les déficits se creusent en raison de la baisse des recettes de l'impôt, des niches fiscales, des cadeaux mirifiques offerts par la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF), que le Gouvernement n'a même pas été capable de rétablir pour nous aider à surmonter la crise sanitaire.
De la même façon que les milliards dépensés pour faire face au coronavirus doivent être considérés comme une dette qui sera effacée, nous devrions soulever la question du rachat de la dette de l'État par la Banque centrale européenne. La baisse des dépenses publiques n'a en effet aucun sens et affaiblit l'État et la solidarité nationale.
Enfin, la Cour des comptes pointe une fois encore le manque de contrôle des comptes spéciaux par les parlementaires. Or, dans la deuxième loi de finances rectificative pour 2020, on a mis 20 milliards d'euros sur le compte Participations financières de l'État.