Le deuxième PLFR comme la loi de finances pour 2020 se fondent sur l'hypothèse de taux d'intérêt très bas. Nous ne pensons pas qu'une hausse interviendra d'ici à un an et demi, mais nous ne maîtrisons pas le contexte géopolitique et les notations des agences internationales. La dette se renouvelant pour partie chaque année, une augmentation brusque n'aurait de toute façon pas de répercussions immédiates.
L'inflation devrait également rester assez faible. Les prévisions sont toutefois rendues difficiles par le fait que les cours du pétrole ont atteint leur plus bas niveau. La France devrait pouvoir continuer à vivre sans être étranglée par sa dette. Nous avons tout intérêt à rester transparents sur les chiffres, ne serait-ce que pour rassurer les marchés financiers.
Nous avons baissé les impôts comme aucun gouvernement ne l'avait fait. Il n'y aura pas de remise en cause de la baisse ni de l'impôt sur les sociétés ni de l'impôt sur le revenu pas, plus que du dégrèvement de la taxe d'habitation.
Les recettes du PFU se situent à peu près au même niveau que l'an dernier, date à laquelle la flat tax a été mise en place. Augmenter son taux, comme certains seraient tentés de le faire, ne produirait que des recettes de court terme puisqu'il y aurait ensuite un rétrécissement de la base taxable. Ajoutons que peu de gouvernements se risqueront à augmenter l'impôt sur le revenu : avec le prélèvement à la source, cela se verrait immédiatement… Ils seront donc tentés d'en chercher d'autres.