Face à l'urgence et aux faibles taux d'intérêt, le Gouvernement a fait le choix rationnel d'un endettement lourd. À l'avenir, les besoins sanitaires, environnementaux ou sociaux se multiplieront, nécessitant de larges marges de manœuvre budgétaires. Vous semblez pourtant vouloir remettre à l'ordre du jour la politique de remboursement de la dette accumulée pour lutter contre la pandémie, quitte à faire payer brutalement au peuple le coût des crises économiques. Jamais dans l'histoire un pays n'a remboursé sa dette en dégageant des excédents budgétaires primaires. N'est-il pas temps d'imaginer d'autres solutions, comme la monétisation des dépenses publiques en faisant rembourser la dette par la BCE sans remboursement ultérieur de dépenses des États ou l'octroi de prêts de très long terme directement aux États ?
Qu'en est-il des instruments prévus par le médiateur du crédit pour lever les problèmes d'accessibilité de certaines entreprises aux prêts de trésorerie garantis par l'État ?